underground – chapitre 17 le corps-à-corps

    • Et dire que tu vas participer au prochain tournoi… c’est pathétique !
    • Mais… je n’ai… jamais… demandé… à y… participer… – articulez-vous avec difficultés, du fait du bâton qui, fortement appuyé sur votre gorge, vous empêche de respirer.
    • C’est bien ça le problème !

     

    Sans crier gare, elle relâche subitement la pression du bâton, et vous retombez à quatre pattes, en haletant. Quoi ? Mais qu’est-ce qu’elle veut à la fin ? 

    Elle vous projette de nouveau à terre d’une pression de son pied contre vos côtes.

     

    • Debout, j’ai dit. Montre-moi ce que tu as dans le ventre !
    • Laisse-moi tranquille, je t’en supplie – dites-vous, en vous recroquevillant au sol.
    • Hors de question ! Tu crois peut-être qu’il suffira de supplier en tournoi pour t’en sortir ?
    • Mais, je… je t’en prie, je ne sais pas ce que tu me veux… je ne suis pas prête… laisse-moi – répondez-vous faiblement, totalement désarçonnée par les assauts physique et moral qu’elle vous inflige.
    • C’est bien ce que je dis ! Allez, debout !dit-elle en vous assenant un nouveau coup de pied au niveau des côtes.

     

    Le ton agressif et autoritaire de sa voix ne vous laisse aucun espoir de sortir d’ici avant qu’elle ait obtenu ce qu’elle veut. Les larmes aux yeux, vous poussez un soupir, essuyez d’un revers de la main le sang qui vous coule sur le menton. Vous posez ensuite cette main au sol et commencez à vous redresser. Mais avant d’avoir pu dire ou faire quoi que ce soit de plus, la voilà qui passe de nouveau à l’attaque. 

     

    Un coup de pied dans le genou, et vous vous écroulez à nouveau au sol. 

    • Ça suffit, je t’en prie… – suppliez-vous, vos larmes coulant pour de bon cette fois.
    • Pas avant d’avoir vu ce dont tu es capable.

     

    Sur ces mots, elle vient s’asseoir sur vous et vous plonge la tête dans le sable. Vous vous mettez à vous agiter, votre nez et votre bouche se remplissent de sable, vous manquez vous étouffer.

    Lorsqu’elle relâche sa pression, vous relevez aussitôt la tête en crachant tout ce que vous pouvez de sable pour aspirer goulûment l’air à nouveau.

    • Pitié… 
    • Arrête de supplier !
    • J’ai mal !
    • C’est le but !

     

    Aucune once de perversion ne vient teinter ses propos, malgré toute leur violence. Mais pourquoi diable fait-elle ça ?

    Vous vous mettez à prier pour que Driss rapplique le plus tôt possible et vous sauve de ses griffes.

    En attendant, vous n’avez pas le choix si vous voulez survivre avant qu’elle n’ait réussi à vous étouffer, il faut entrer dans son jeu, quoi qu’il vous en coûte.

     

    Profitant du fait qu’elle a relâché sa pression sur vous pour vous laisser respirer, vous jetez de rapides regards autour de vous et avisez le bâton dont elle s’est servi contre vous, gisant à terre. Il se trouve à un bon mètre de vous, à l’endroit où elle l’a laissé tomber pour vous attaquer à mains nues.

    Au prix d’un effort colossal, vous prenez une grande inspiration, et après avoir jeté vos jambes en arrière, puis donné un coup de hanche pour tourner votre corps sur le côté et lui faire perdre l’équilibre, vous vous mettez à ramper rapidement en direction du bâton.