underground – chapitre 19 Cara

Driss !!!!

Enfin vos tourments vont prendre fin ! Mais attends un peu ? Quoi ? Il applaudit et en plus, il félicite cette femme ??

Là, vous êtes doublement vexée. D’abord, parce que cette femme vient de vous martyriser et qu’en plus Driss l’en félicite, mais surtout parce que vous comprenez que tout cela, c’est à lui que vous le devez… super ! si on ne peut même plus compter sur ses amis !

• Salut, Driss ! Ca fait longtemps que tu es là ?
• Non, pas trop. J’admirais ton aisance, tu es toujours aussi douée.
• Merci, j’ai eu un bon instructeur et de quoi m’entraîner, rappelle-toi…
• Hum, oui… je me souviens bien. Bon alors, et toi ? Ca va, pas trop secouée ? – ajoute-t-il en se rapprochant et se penchant vers vous.

Il vous tend la main pour vous aider à vous relever, maintenant que Cara s’est éloignée.

Vous vous redressez avec difficultés en vous appuyant sur le bras que Driss vous offre, sans toutefois trouver de mot pour lui répondre. Vous ne savez pas comment vous devez réagir. Lui en vouloir ou au contraire lui être reconnaissante d’avoir mis un terme au calvaire que, soit dit en passant, il avait initié !

• Tout va bien ? – répète-t-il encore une fois à votre intention.
• Tu veux bien m’expliquer ce que c’est que ce cirque ? – sifflez-vous entre vos dents, en ayant du mal à garder votre sang-froid.

Driss vous fixe intensément, réfléchissant sans doute à la meilleure réponse à vous donner.

Vous êtes agitée à présent d’un tremblement qui tient plus à la rage qu’à autre chose. Vous venez de vous faire maltraiter gratuitement, physiquement et moralement, et par-dessus le marché humilier publiquement, puisqu’il était là, tapi dans l’ombre à profiter du spectacle pendant que vous craquiez devant tant de pression !

• Eh bien… tu m’en veux, je le vois bien… mais tu sais, ce n’est pas grave !
• Pas grave ? Tu te moques de moi ? Ta copine a bien failli me tuer !
• Euh, à vrai dire… non ! Si je l’avais voulu, j’aurais pu te démollir, mais j’ai été très gentille sur ce coup-là… – s’imisce soudain Cara dans la conversation entre vous et Driss, après vous avoir observé en silence quelques instants.
• Gentille ? Alors ça, c’est la meilleure !
• S’il-te-plaît, ne t’en prends pas à Cara… ce n’était pas son idée. C’était pour t’aider !
• M’aider ?! Merci, mais non merci ! Sans façon… – lâchez-vous rageusement, avant de vous dégager de l’étreinte de Driss, et de vous éloigner aussi vite que votre démarche claudiquante vous le permet.

Au moment où vous vous apprêtez à sortir de la pièce, Cara rompt le silence contrit qui s’était établi.

• C’est dommage que tu le prennes comme ça, j’aurais pu t’apprendre plein de choses, puisque j’ai participé à un tournoi… 

Ces paroles produisent l’effet d’une bombe sur vous. Quoi ? Serait-il possible que… ? Non, ça ne peut pas être vrai !!!