underground – chapitre 22 la question

D’une démarche mal assurée, vous quittez la salle de combats, et commencez à remonter les tunnels, en ne sachant pas très bien quelle heure du jour ou de la nuit il peut bien être, puisque vous avez complètement perdu la notion du temps en bas…

Vous tournez à droite, à gauche, en essayant de vous souvenir du chemin par lequel vous êtiez descendue au lieu de rendez-vous, mais vous ne savez plus trop si vous avez bien rencontré tous les points de repère que Driss vous avait donné pour y aller… Votre tête vous fait un mal de chien, sans parler des multiples contusions que vous avez çà et là.

Vous vous arrêtez un instant, au détour d’un couloir, vous asseyez sur le sol et commencez à masser votre cheville droite. Vous grimacez de douleur. En relevant un peu votre jambe de pantalon, vous découvrez un beau bleu qui s’étale en biais sur votre mollet.

Aï-euh ! Vous redescendez précautionneusement la jambe de votre pantalon. Bon, il va falloir rester tranquille un peu maintenant, le temps que ça revienne à la normale… déjà vous n’avez rien de cassé, c’est déjà ça ! Cara sait y faire pour doser sa force dans ses attaques, il n’y a pas à dire !

Il doit rester un peu de temps encore avant le tournoi, puisqu’aucune annonce n’a encore été faite à ce sujet. Mais Cara a sans doute raison, il ne doit pas rester énormément de temps malgré tout… d’un côté, c’est tant mieux, car vous allez pouvoir vous remettre de vos blessures et émotions avant de poursuivre l’enseignement prodigué par Cara. D’un autre, il va falloir mettre les bouchés doubles pour réussir à trouver une activité qui vous fasse faire du renforcement musculaire… Et il faudra penser sérieusement à la question de l’équipement que vous allez prendre avec vous en tournoi, à un moment donné aussi…

Un bruit vous fait sursauter, interrompant le fil chaotique de vos pensées. Vous vous relevez du plus vite que vous le pouvez, et tâchez de voir d’où le bruit provenait et si vous pouvez l’identifier.

• Y a quelqu’un ?

Si jamais quelqu’un venait à votre rencontre, vous pourriez lui demander qu’il vous indique le chemin le plus direct pour retourner au Sanctuaire. De là, vous pourrez aller directement à votre chambre et vous reposer un peu.

Vous portez la main à votre tête, qui tourne un peu de vous être relevée si vite. Mais malheureusement, personne ne vous répond. Bon, tant pis… pensez-vous, avant de soupirer et de vous remettre en marche.

Vous passez encore un certain temps à déambuler d’un couloir à l’autre, à passer de galerie en galerie sans trop reconnaître l’endroit où vous vous trouvez. Si seulement vos tempes pouvaient arrêter de battre aussi fort ! Vous pourriez vous concentrer et essayer de retrouver calmement votre chemin.

Au bout d’un long moment passé à chercher, et à vous traîner de plus en plus, dans la direction que vous espérez être celle du Sanctuaire, prête à vous écrouler d’épuisement, vous reconnaissez enfin la salle qui s’ouvre devant vous.

Il était temps… pensez-vous avec soulagement.

Car en plus d’être meurtrie, vous vous sentez à bout de forces. Vous ne savez pas depuis quand vous n’avez pas mangé ou bu quelque chose, et vous commencez à en ressentir les effets. Vivement que vous arriviez à votre chambre pour pouvoir vous écrouler définitivement et récupérer, avant de faire un malaise !

Vous remontez assez rapidement le couloir qui mène au Sanctuaire : vous êtes presque arrivée !

Et là, au moment d’entrer dans la salle et de bifurquer vers votre couloir, vous croisez Anaïs qui s’arrête net dans son élan pour mieux vous détailler d’un regard à la fois stupéfait et intéressé.

• Mais qu’est-ce qui t’est arrivé ??