underground – chapitre 26 le diagnostique

Devant le regard d’incompréhension qu’il vous oppose, vous comprenez aussitôt que vous n’arriverez pas à vous en sortir impunément par la ruse… 

Il est venu pour vous ausculter, et il a l’air déterminé à le faire.

 

Figée, face à lui, vous n’osez plus rien dire, ni faire.

 

Alerté par la discussion animée qui vient d’avoir lieu, quelqu’un frappe doucement à la porte, et le jeune homme qui vous a ramené à votre chambre un peu plus tôt, passe la tête par l’entrebâillement.

  • Est-ce que tout va bien ? Vous avez besoin de quelque chose ?
  • Je ne sais pas, demande-le lui. – répond le toubib d’un ton boudeur.

 

Vous levez les yeux vers votre sauveur, et avec un léger sourire, tâchez de vous composer une attitude neutre. Vous bouillez d’inquiétude à l’intérieur, mais vous souhaitez qu’aucun d’eux ne s’en rende compte.

 

  • Euh, je… c’est de ma faute… je me suis assoupie et j’ai eu peur… quand… quand j’ai vu… j’ai cru que…
  • Ah ! C’est donc ça… – réplique vivement Farrukh, en partant d’un rire bourru. – Y a pas à s’en faire, ma p’tite dame ! Je ne vais rien vous faire, c’est promis !

On m’a demandé de venir voir si vous aviez quelque chose de cassé, c’est juste ce dont je voulais m’assurer…

  • Aahhh… – soupirez-vous, comme si cette réponse vous rassurait, alors qu’il n’en est rien.
  • Bon, alors, du coup… Tout va bien ? – s’enquiert l’inconnu depuis le pas de la porte.
  • Oui, oui, – vous dépêchez-vous de répondre pour reprendre contenance. – Est-ce que vous pourriez juste me laisser un instant seule ? Le temps de… retirer tout ça ?
  • Ah bah, oui ma p’tite dame ! Y a qu’à demander… Je reviens dans 5 minutes, ça va ? – répond le médecin, en se redressant avant de se diriger vers la porte.
  • Euh… oui, ça devrait aller. Merci.
  • Allez, Derek, laissons la p’tite dame se mettre à son aise…

 

Derek… c’est donc ainsi qu’il se prénomme…

Mais ce n’est pas là ce qui vous préoccupe le plus. Après qu’ils soient sortis, vous vous approchez de la porte, et vous penchez pour jeter un œil par le trou de la serrure. Merde ! Ils sont là….

Bon, visiblement vous n’avez pas le choix, vous ne pourrez pas y couper, alors autant essayer de faire tourner les choses en votre faveur… plus vous vous montrerez coopérative, moins vous aurez l’air suspecte… c’est ça, c’est une bonne idée…

 

Vous ôtez vos vêtements du mieux que vous le pouvez, en essayant de faire le moins de mouvements brusques possibles… histoire de ne pas trop faire travailler les parties douloureuses de votre corps.

Une fois en sous-vêtements, vous constatez les dégâts… des hématomes plus ou moins bien formés s’étalent en tous sens un peu partout… eh bien… c’est du propre !

Si vous aviez su que cet enseignement crucial vous coûterait si cher… à bien y réfléchir vous y seriez allée quand même, mais vous auriez tout fait pour ne laisser personne voir ça… là, c’est un peu compromis.

 

Interrompant vos pensées, la porte s’ouvre à nouveau doucement et le médecin vous demande s’il peut entrer, si vous êtes prête à le recevoir cette fois.

Vous acquiescez, et croisez les doigts intérieurement pour que tout se déroule sans anicroche.

A votre grand soulagement, Farrukh ne vous pose aucune question. Il se contente de vous examiner, de tâter les partie sensibles, en ponctuant ses gestes de divers « hum », « hum-hum »…