underground – chapitre 40 requête de coursier

Pas facile d’entrer en contact dans ces conditions, mais après tout, rien n’est jamais simple dans la vie. Vous avez votre mission à accomplir, alors vous vous jetez à l’eau :

  • Euh, bonjour ! Je suis passée l’autre jour vous apporter des objets à retaper avec Levy… vous vous souvenez ? – dites-vous en lui souriant timidement.

Adinane hausse alors un sourcil, semble réfléchir quelques secondes, puis ses traits s’éclairent. 

  • Ah oui, je me souviens ! Comment ça va ? Je peux t’aider pour quelque chose ? 
  • Oh, ça va merci ! Je suis venue vous voir aujourd’hui parce que j’ai eu une idée quand je vous ai apporté le lot d’objets à retaper avec Lévy. En gros… pour faire court… je me suis dit que peut-être je pourrais vous aider. Je n’ai pas encore d’occupation fixe ici, et quand j’ai vu votre atelier, je me suis dit que je pourrais peut-être vous être utile, pour ranger ou…
  • Ah ! C’est bien gentil, ça ! Merci. – vous interrompt-il, visiblement surpris mais content de ce qu’il vient d’entendre.

Encouragée par ce début de réponse, vous lui poursuivez vos explications :

  • Vous savez les efforts ne me font pas peur ! Je peux même porter des choses lourdes ! Ca m’a vraiment fait plaisir d’aider les autres la dernière fois à trier, alors si je pouvais aussi vous aider comme ça, ça serait vraiment une joie pour moi ! 
  • C’est vraiment gentil, hein, vraiment ! Mais je n’ai pas l’habitude de chaperonner quelqu’un et de lui dire quoi faire, alors je suis navré, mais je vais refuser ta proposition – finit-il par interrompre votre flot de paroles.

Interloquée par ce refus, vous rester quelques secondes coi. Puis, rassemblant votre courage, vous reprenez votre jeu de persuasion sous un autre angle.

  • Mais peut-être que je peux aider d’une autre manière ? Je ne sais pas, en livrant des objets terminés ? Ou en allant chercher ailleurs des matériaux ou outils qui vous seraient utiles ? Comme ça vous ne perdriez pas de temps avec ça…

Vos yeux affichent une lueur d’espoir, quand Adinane met un peu plus de temps à répondre, réfléchissant à ce nouvel argument.

  • Non, désolé… je ne préfère pas !

Devant votre mine contrite, il ajoute :

  • Ce n’est pas contre toi, c’est juste que j’ai l’habitude de travailler seul. Si j’ai besoin de quelque chose, je préfère aller le chercher moi-même pour être sûr d’avoir ce que je veux. Et au passage, ça me fait voir du monde.

Vous acquiescez sagement, le laissant parler.

  • Et puis, bah, je n’ai jamais beaucoup de choses à livrer, et pas souvent, en fait… donc ce ne sera pas intéressant pour moi de te chercher pour aller donner un objet : autant y aller moi-même quitte à me déplacer. Et ce ne sera pas intéressant pour toi, car ce ne sera ni souvent, ni régulier…

Son discours se tient. C’est bien dommage, vous pensiez tenir une bonne piste, mais bon tant pis…

Vous le remerciez de vous avoir écouté, et vous excusez de l’avoir dérangé dans son travail. Il vous remercie à son tour pour l’initiative et vous dit que si jamais il a besoin, il n’hésitera pas à vous trouver.