underground – chapitre 9 * le choc

Devant votre manque de réaction et vos yeux hagards, l’une des personnes qui étaient restées jusque là impassibles, à guetter une réaction de votre part, s’approche de vous et vous attrape par le bras. Il vous tire doucement vers l’une des galeries.

 

  • Allez, viens, tu ne vas pas rester là comme ça…

 

Sous le choc, vous n’arrivez plus à parler et vous vous laissez guider, sans réagir. A quoi bon ? A quoi cela servirait de crier, de faire un scandale, ou d’essayer de partir en courant ? Avec autant de gens autour de vous, on aurait vite fait de vous arrêter dans la moindre de ces tentatives…

 

Vous êtes sur pilote automatique, résultat vous ne savez pas par quel chemin vous êtes arrivée là, ni si vous avez marché longtemps, encore moins si la personne qui vous a amenée vous a parlé, mais vous vous rendez compte à présent que vous vous tenez devant une porte et que la personne en question est en train de l’ouvrir et de vous inviter à entrer à l’intérieur de la pièce.

Avec une pointe d’hésitation, vous obtempérez de bonne grâce. Après tout, personne ne vous a forcée à venir jusqu’ici, ce qui va arriver à partir de maintenant est entièrement de votre faute, autant le reconnaître.

 

Vous entrez à l’intérieur et découvrez une petite chambre, meublée d’un lit, d’une petite table, un meuble de rangement et encore deux-trois babioles.

 

  • C’est ta chambre. Installe-toi et remets-toi de tes émotions. Tu as un tournoi à préparer.
  • Attendez…

 

Vous n’avez pas le temps de vous retourner, ni de répondre quoi que ce soit d’autre que la porte s’est déjà refermée. Vous voilà seule, face à vous-même et à votre destin. Vous déposez votre sac-à-dos, qu’on vous a laissé, au pied du lit, puis vous asseyez dessus.

Et là, vous réalisez… « C’est ta chambre. Installe-toi ! »

Comment ça ? Vous ne savez plus quoi penser. Vos nerfs sont à vifs, ils ont été mis à rude épreuve aujourd’hui : d’abord, vous avez débordé de joie en découvrant l’entrée menant aux catacombes, puis en croyant arriver à temps pour assister aux combats et puis ça… oui, vous êtes arrivée à temps, c’est le moins que l’on puisse dire.

 

Que faire maintenant ? Se mettre en colère, se lamenter sur la suite ? A quoi bon ? Après tout, c’est vous qui l’avez cherché. Anaïs a pourtant essayé de vous mettre en garde, elle savait que vous n’aviez pas saisi l’ampleur de ce qui vous attendait, et vous ne l’avez pas écoutée… maintenant, seuls deux choix s’offrent à vous : vous morfondre, en vouloir à tout le monde, vous rebeller et rendre par là les choses encore plus difficiles, ou bien, accepter votre défaite et vous préparer au mieux au tournoi à venir… puisqu’on vous propose de vous installer, cela laisse sous-entendre que vous avez un peu de temps pour vous préparer.

Alors, autant prendre une décision rapidement et la bonne.

Se rebeller et essayer de fuir ne vous semble pas être une bonne option puisque, comme vous en étiez déjà arrivé à la conclusion tout à l’heure au sanctuaire, on aurait vite fait de vous arrêter… Mais participer au serial battle underground…

 

Toutes ces émotions vous ont fortement travaillé, et vous êtes encore sous le choc. Vous n’êtes pas en mesure de prendre de décision valable à l’heure actuelle.

Vous vous allongez. C’est encore la meilleure chose à faire. Vous vous dites « après tout, la nuit porte conseil… » Même si vous ne savez pas si le sommeil viendra, ni quel moment de la journée il peut bien être. Sous terre, sans fenêtre, ni horloge, vous avez perdu la notion du temps… et ce n’est peut être pas plus mal.