underground – chapitre 24 la réaction

  • En effet, depuis que vous êtes arrivée et à force d’arpenter les nombreux couloirs des catacombes, vous avez pu à maintes reprises croiser ces puits dans le sol plus ou moins bien condamnés et comprendre tout le danger qu’ils pouvaient représenter.

    L’idée vous est venue comme ça, d’un coup, sans réfléchir. Mais si on y pense, cela fournit une explication tout à fait plausible sur votre si piteux état : vous vous êtes fait des bleus en tombant, et le reste est lié à votre pénible remontée… 

    C’est parfait, ça ! Quelle idée de génie !

     

    Cela semble tout à fait vraisemblable comme explication, après tout. A voir, si elle suffira à calmer les questions des personnes rassemblées là…

     

    Vous attendez donc avec appréhension, en retenant votre souffle de voir si votre explication tient suffisamment la route pour la foule qui s’est petit-à-petit agglutinée autour de vous…

     

    • Eh bien, t’as eu du bol de réussir à remonter, dis donc ! Tu aurais pu y rester un moment sans qu’on le sache !
    • Oh, ma pauvre, tu as du en chier pour ressortir de là toute seule ! Tu m’étonnes que tu sois dans un état pareil !
    • Tu es blessée ??? Montre-voir tout ça !
    • Mais laissez-lui de l’air à la fin, vous voyez bien qu’elle est exténuée !

     

    Toutes les personnes présentes se sont mises à parler en même temps, vous donnant un peu plus le tournis. Mais au moins, l’explication est passée, vous pouvez respirer plus tranquillement.

     

    Des mains commencent à vous toucher de tous les côtés à la fois, pour voir si vous êtes blessée, pour vous relever, quand quelqu’un a la bonne idée de demander qu’on vous laisse tranquille. Et qu’on vous laisse respirer un peu. Et cette personne demande dans la foulée qu’on aille vite chercher Farrukh, le médecin-guérisseur en chef.

     

    • Tu devrais aller te déshabiller, te laver un peu et t’allonger en attendant que Farrukh arrive. – poursuit cette même personne à votre intention.
    • Je crois… – commencez-vous à répondre.
    • Ne te fatigue pas, allez viens ! – ajoute alors cette même personne, en vous agrippant et en passant votre bras par-dessus son épaule pour vous aider à vous redresser et à avancer.
    • Merci… – soupirez-vous.

     

    Vous ne rêvez que de ça : vous allonger !!!

    Une fois arrivés à votre chambre, l’homme vous aide à vous asseoir sur votre lit, et sort de la chambre pour que vous puissiez vous déshabiller en toute intimité.

    Avant de refermer la porte derrière lui, il vous dit d’appeler si vous avez besoin d’aide pour quelque chose.

     

    C’est drôle, je ne sais même pas qui c’est ? – songez-vous en vous affalant de tout votre long sur le lit.

     

    Au lieu de commencer à vous déshabiller, comme on vous l’a conseillé, vous vous étendez un peu plus sur le lit, les pieds dans le vide, les bras en croix. Vous respirez enfin librement et calmement : cette journée, soirée (qu’en savez-vous au bout du compte ?) est enfin terminée. Vous allez pouvoir vous reposer et panser vos blessures.

     

    Vous sentez les battements de votre cœur résonner aux quatre coins de votre corps et dans votre tête, à tous les endroits qui ont été touchés. Mais par-delà la douleur, l’épuisement que vous avez récolté lors de cette séance impromptue est encore plus fort que tout et vous vous sentez déjà glisser dans un doux brouillard…