underground – chapitre 31 le malaise

  • Mais qu’est-ce que… ?

 

Tirée soudainement de votre torpeur par l’éclat de voix que vous venez d’entendre, vous redressez un peu la tête, les yeux clos en grognant :

 

  • Ah !??

 

C’est la voix de Rita, qui vient d’entrer dans la pièce et de se figer de surprise à l’entrée de la pièce.

 

  • C’est toi ??? Justement, je te cherchais partout ! J’ai appris ce qui t’est arrivé. Ma pauvre, est-ce que ça va ?

 

Encore à moitié sonnée par ce réveil impromptu, vous avez du mal à suivre ce qu’elle vous dit, surtout qu’elle débite le tout en un flot de paroles quasi-continu.

 

  •  Rita ?! Ah… Salut… – parvenez-vous difficilement à articuler à son adresse, en tentant de vous redresser un peu plus, en prenant appui avec vos avant-bras sur la table.

 

Votre tête vous fait toujours le même mal de chien, et tourne toujours un peu. Mais au moins, la sensation d’avoir trop mangé que vous aviez ressentie avant de sombrer à nouveau, a l’air de s’être dissipée.

 

  • Je me suis fait du souci pour toi, tu sais ! Quand j’ai appris ! Et puis, Farrukh a donné l’ordre qu’on ne te dérange pas, parce qu’il t’avait donné un traitement… alors j’ai attendu, attendu… 
  • S’te plaît, tu peux parler un peu moins vite ? et moins fort ? – balbutiez-vous péniblement entre deux tirades, les mots ayant du mal à sortir de votre bouche, légèrement pâteuse. 

 

Vous avez posé votre menton sur votre main droite, de peur que le tangage qui a repris ne fasse rouler à nouveau votre tête sur la table.

 

  • … mais bon, au bout de 2 jours, je n’y tenais plus, il fallait que j’aille voir comment tu allais… et là, je découvre une chambre vide, sens dessus dessous, du vomi partout…
  • Hein ? Quoi ? … 2 jours, tu dis ? – articulez-vous difficilement.
  • Bah oui ! 2 jours ! Je m’inquiétais vraiment, moi !
  • Oh… désolée… – laissez-vous échapper, désorientée un peu plus par les informations que vous recevez en vrac de Rita et que vous avez du mal à traiter.

 

Pendant que vous êtes absorbée par vos pensées à ce sujet, Rita s’est soudainement tue et vous détaille du regard.

  • Euh… tu es sûre que tu vas bien ? On dirait…
  • Ouais… ça va… je crois… j’avais juste super mal au crâne et la dalle comme pas possible… alors j’ai…
  • Oui, tu m’étonnes… après tout ce que tu viens de vivre ! … mais je veux dire… tu es sûre que ça va ? Tu as l’air… un peu… désorientée…
  • Aaaahh ! Nan, ça va ! T’inquiètes, j’ai mangé un peu, bu de la flotte, ça devrait se tasser tout ça… enfin, j’espère ! – Ajoutez-vous avec une esquisse de sourire qui ressemble plus à une grimace.
  • Euh… oui, mais… je crois que malgré tout, tu ne vas pas bien…
  • Mais nan… ça va, j’te dis… 
  • Euh, non, vraiment ! Ecoute, tu as une tête à faire peur, et puis surtout… – Rita s’interrompt, détourne le regard embarrassé, comme si elle voulait dire quelque chose de grave, mais ne savait pas comment l’aborder.
  • Bah quoi ? Qu’est-ce qu’y a ? – répliquez-vous en entrouvrant un œil dans sa direction.
  • Bah… regarde-toi ! Tu as une mine de déterrée : on dirait que t’as bu… ou que t’es camée, je sais pas… Et puis, surtout… t’es à moitié nue ! 
  • Mais non ! Ne dis pas de bêtises ! Je…